RAIDYON

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Marathon d'Amsterdam 2012

Dimanche 21 octobre 2012 ,

 

Comme chaque année, nous nous retrouvons un groupe d’une vingtaine de copains pour courir un marathon dans une capitale européenne. Cette année, c’est Amsterdam. Réputé pour être assez plat et agréable. Et puis la ville est sympa à visiter en dehors de la course, parce que pendant ce n’est pas vraiment du tourisme…

Comme d’hab, nous arrivons l’avant veille de façon à « s’acclimater ». C’est surtout l’occasion de se retrouver, discuter des épreuves concourues par les uns et les autres, d’impressions personnelles, de préparation. Bref,  de ce que chacun a fait au cours des derniers mois…

Et puis, il y a la stratégie de course en lien avec son objectif de temps espéré… Pour moi, à peine remis du Raid des Chaussées  et surtout avec une préparation ligth pour pouvoir récupérer depuis 4 semaines, ce sera de m’approcher de mon meilleur temps 3h31mn5 s (mais secrètement, j’ai toujours l’objectif de passer sous les 3h30…).

Donc, après une journée du samedi pas très sobre et par vraiment reposante (l’organisation nous avait concocté une balade cool en vélo dans la ville et ses environs : 42 kms quand même…), tout le monde se couche de bonne heure, bien repu de la pasta partie servie à l’hôtel.

Dimanche matin : 6h45 debout pour prendre une bon petit dej normalement 3h avant le départ. Ensuite, on se prépare méticuleusement (le dossard, les gels énergétiques, les chaussures bien lacées, la pommade contre les échauffements, le trait bleu/blanc /rouge sur les joues,…) et direction la ligne de départ. Environ 12000 partants.

J’ai prévu de courir avec 3 autres collègues qui visent aussi moins de 3h30… la différence, c’est que Patrice et Benoit  y sont déjà arrivés, et Gwenaël a fait une meilleure préparation que moi… Tant pis on verra bien ! L’objectif, c’est donc de courir en 4’55 au kilo, arriver en 1h43 au semi, puis continuer à cette vitesse  jusque… le plus longtemps possible et finir au mieux pour ne pas perdre trop de temps.

Top départ. Comme dans tous les grands marathons, c’est la cohue pendant le premier kilomètre. Ça bouchonne, ça piétine… et puis enfin ça déroule. L’idée est de ne surtout pas récupérer le temps perdu au début tout de suite… il ne faut pas faire monter le cardio. Donc, je me cale dans la trace de Patrice et Benoit qui sont de vrais métronomes… 4’50/4’55 au kilo, légèrement plus vite que prévu mais tout va bien. Le temps est idéal : pas chaud, couvert mais pas de pluie. Un peu de vent mais pour l’instant, on est abrité dans la ville. Contrairement à Londres ou Berlin, pas trop d’animations au bord des routes, mais de temps en temps un groupe de musique, une sono ou des pompoms girls mettent du rythme dans la course. Les spectateurs nous encouragent, surtout les français reconnaissant nos peintures à notre passage. Super !

On fait tous les ravitaillements : 5 Kms, 10 kms, 15 kms, je suis vraiment bien. 20 kms, bientôt le semi en 1h43’53. On est dans les temps et tout le monde va bien. On arrive dans une portion moins agréable en longeant un canal, avec vent pleine face. Il faut forcer un peu plus mais la vitesse est maintenue. 25 kms, les jambes commencent un peu à se contracter, mais rien de méchant, Yen a encore sous la pédale. A ce moment-là, on a acquis 2/3 mn d’avance pour réussir notre objectif. Je pense au fond de moi qu’il faut maintenir ce tempo jusqu’au 32, voire 35 kms , puis après je gère l’avance…. Je le sens bien et j’ai au fond de moi plein d’ondes positives…

Donc ras, jusqu’au 35 km, la fatigue commence à monter dans les jambes, mais l’avance de 2 mn est maintenue. J’ai laissé partir mes 3 compères qui eux gardent la même vitesse de départ, mais je sens que pour moi, il faut ralentir un peu…Il faut tenir maintenant. Petit cafouillage mental. Je pensais arriver au 38, mais en fait je ne suis qu’au 37. Attention, problème de lucidité, ce n’est pas bon, il faut que je me remette dans le coup… Allez, il ne reste plus que 5km, j’ai pris mon dernier gel « coup de fouet », ça va le faire !

La fin du parcours est dans un parc que l’on avait repéré la veille. On s’était dit, quand on sera là, ce sera bon ! Que nenni ! Ce parc est interminable, les kms ne défilent plus comme avant. Lorsque je passe la flamme des 40, je n’ai plus qu’une minute d’avance et là, je sais que ça va être très compliqué. J’avais décidé de ne pas faire le dernier ravitaillo (mais après coup, c’est peut être une erreur…de même que de ne pas avoir gardé un gel pour ces 2 derniers kms…). Plus personne pour me « tirer », les jambes dures, j’ai beau essayé d’accélérer (ou plutôt tenter de limiter ma perte de vitesse), rien n’y fait. Le dernier km est vraiment un enfer. Souvent, lors de mes autres marathons, j’ai pu redonner un coup de collier sur le final, mais là IMPOSSIBLE…

Résultat : 3h31’47’’

Déçu parce que je pensais tenir mon objectif, mais quand même content car je craignais de « décrocher » beaucoup plus que ça vu mon état de forme. Et puis, une évidence : un marathon n’est vraiment gagner que lorsque l’on a franchi la ligne d’arrivée. Et au final, je ne retiens que le plaisir de la course du départ jusqu’au 35émes kms,  lorsque tu déroules et que tu sens que tout est possible…

 

Bon à quand le prochain avec les pots du Raid’Yon ?

 

Laurent



23/10/2012
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