GRP 2014
GRP80 le 23 aout 2014 :
Au programme de cette course mythique, en boucle au départ de St Lary/Vieille-Aure : 80 kms dans le massif montagneux de Néouvielle avec 5000 m de dénivelé cumulé positif et autant en négatif… Un défi ! D’autant que ma première expérience d’une course de montagne (pas très haute en plus…), à Aurillac en juin dernier, ne m’a pas laissé un très bon souvenir : dur, dur et galère du début à la fin !
Pour ce périple, je suis accompagné de Micka et Damien, avec qui je vais courir, et de notre super-club de supportrices… Nous arrivons dans la nuit, la veille de la course, de sorte de se mettre dans l’ambiance et pouvoir bien se reposer avant le départ prévu le samedi matin à 5h. Même la pluie de ce vendredi n’entame pas notre motivation et notre détermination… nous écoutons attentivement les conseils de Damien qui en est à son deuxième GRP80. Il l’a fait, lui ! En un peu moins de 20h et il nous fixe un objectif à moins 18h30… Par moment, on se demande quand même « mais qu’est qui nous a pris le jour où l’on a appuyé sur la touche valide de l’ordi pour s’inscrire ??? »
Après une bonne assiette de pates, une bonne nuit, nous rejoignons la ligne de départ en voiture, tout près à 2 kms de notre appart… Pourtant, nous pointons à 4h59… Ouf ! Une petite photo du trio en pleine forme, un feu d’artifice pour célébrer le moment. Pan. C’est parti ! 950 coureurs avec lampe frontale entament leur périple dans la montagne… notre stratégie est simple : 1- on reste ensemble tous les 3 jusqu’à mi-parcours, c’est-à-dire en haut du Pic du Midi, puis ensuite c’est chacun pour soi. 2 – on marche (cadencé quand même) dès que le dénivelé est positif et on essaie de courir au mieux dans les descentes. 3- ne jamais se mettre dans le rouge.
Après un petit km de traversée du village, nous devons retrouver nos courageuses supportrices sur le bord de la route du côté gauche… euh non, du côté droit… léger embouteillage pour leur taper dans les mains en passant. Puis, notre première montée vers le Pla d’Adet commence. La grappe de coureurs est assez dense, il faut un certain temps pour prendre notre rythme. En tête du trio, Damien nous fait une légère accélération pour doubler un petit groupe, le cardio monte d’un coup… Oh là, plus jamais ça mon copain ! Un brouillard nous entoure un bon moment, puis en prenant de l’altitude, nous pointons au-dessus des nuages et apercevons le soleil en même temps qu’il se lève… première sensation de bonheur. Je ne regrette surtout pas d’être là, même si à cet instant le dénivelé est fort. Première courte descente vers notre premier ravito au bout de 15 km. On prend le temps de manger : un petit bouillon au vermicelle, jambon, fromage, pain, fruits secs, ça rentre bien et ça fait du bien… Micka décide de prendre de l’avance et repart très vite.
Nous quittons le domaine skiable d’Espiaube pour entrer dans le domaine de haute montagne de Néouvielle, en passant par des petits sentiers, parfois très escarpés et parsemés de rochers. Le paysage autour de nous est sauvage, magnifique, vivifiant. Des points de vues superbes s’offrent à nous : au loin des lacs, une mer de nuage dans la vallée,… j’en profite pour prendre qq photos et faire des vidéos. Au bout d’un bon moment, nous rejoignons Micka, en apparente pleine forme… Tout va bien pour entamer notre première vraie descente vers Artigues, notre second ravito à 30 kms. J’ai de bonnes sensations, de bonnes jambes et je prends un vrai plaisir à dévaler la pente. Je me dis que j’ai bien fait de faire des fractionnés spécifiques de descente… pourvu que cela dure…
Quel accueil au ravito ! Nos groupies nous font la fête ! Le moral est au mieux pour moi, et je suis pressé d’en découdre sur le gros morceau de la journée : l’ascension des 1500m de dénivelé pour se rendre au pic du midi. On attaque par un méchant raidillon dans un bois. Ça patine, mais ça monte… Nous dépassons même quelques personnes ! Et puis, à la sortie du bois, le voilà face à nous qui trône dans un fauteuil cotonneux.
Dans un silence presque religieux, la procession avance le long de la montagne. Les mollets commencent à « durcir »… je crains mes habituelles crampes… Mais l’état physique se maintient. Nous arrivons Micka et moi au col de Sencours, à environ 2/3 de notre montée. Damien, nous a « laché »… Certainement, un petit coup de mou. Il va nous rejoindre. Je décide de l’attendre et Micka part en éclaireur vers le fameux sommet. De longues minutes s’égrainent et je commence à m’inquiéter sérieusement… Et pour cause, un vrai coup dur : Damien est contraint d’abandonner pour cause médicale (vomissement, déshydratation,…)!
Tant pis, la course continue et Damien m’encourage à donner tout ce que je peux pour aller au bout ! Ça tombe bien, j’ai les « foumis » dans les jambes, et je décide d’accélérer la foulée… Je ne fais qu’une bouchée des 400 m de dénivelé restant avant le haut du Pic, une petite pause pour admirer et pointer mon passage. Je suis alors à la 503ème place. Puis, à fond de cale dans la descente, je commence à doubler tout le monde… C’est le retour vers le col de Sencours, je m’arrête vite fait saluer les amis, manger un petit morceau, et c’est à nouveau une descente de 10 kms jusqu’à Tournaboup au km 53. Je laisse derrière moi Micka qui décide d’y aller à son rythme, en marchant. J’ai une très agréable sensation de planer sur le chemin, qui ici est très carrossable, mes jambes me portent sans me donner l’impression de faire de gros efforts…
14 mn de repos à Tournaboup, et je repars pour une nouvelle ascension sur le chemin du retour. Je pensais que le plus dur était fait avec la montée au Pic… Que nenni, nous ne sommes point arrivés ! Et le passage de la Hourquette Nère marque tout le monde ! Heureusement, la beauté de notre environnement motive pour avancer. Et puis, je continue à dépasser, beaucoup de monde… Un nouveau col (costaud !) une descente jusqu’au lac d’Oule, et j’arrive aux Merlans, le dernier ravito, au même endroit que notre premier du matin. Il me reste donc 15 kms à parcourir.
Bilan de santé : ça va, il y a encore du jus… Et puis, il y a juste une « petite » montée au col de Portet, pour finir par 13 kms de descente… pourvu que mes jambes tiennent afin de terminer en courant. Coup de fil du coatch Damien « Si tu descends à bloc, tu finiras avant la tombée de la nuit… Allez, go ! » Bon, y’a plus qu’à… le redémarrage est pénible… puis au bout d’un bon quart d’heure, contre toute attente, les jambes de feu reviennent et je dévale à nouveau la pente…. Au bout d’une petite heure, J’aperçois les lumières de St Lary. Ça sent l’écurie… je sors du bois pour finir le dernier km sur une route plate traversant le village… C’est euphorisant : les gens sur le bord de la route applaudissent, font la hola, encouragent par des bravo… Alors, je continue à courir à un bon rythme, pour arriver dans la dernière ligne droite… Les supportrices et Damien sont bien évidement au rendez-vous, comme durant tout ce week-end ! Du bonheur en concentré ! 16h33 de course pour finir à la 331ème place. Objectif atteint sur toute la ligne. Je reviendrai, c’est certain.
Micka arrive quelques temps après en tant que finisher en 19h. Bravo pour quelqu’un qui n’avait pas les « quilles » pour aller au bout…
Merci à toute l’équipe du Raid’Yon pour tous les messages d’encouragements, via sms.
Laurent
Enfin le GRP mon premier trail, je me l’étais promis.
Depuis le temps que j’en parle, j’y suis enfin, moi et deux copains Damien et Laurent. Les deux loulous sont affutés, pour ma part c’est plus compliqué mais ils sont là pour me pousser.
Une semaine avan,t on refait le match chez Damien avec de grosses ambitions, RDV est pris le jeudi soir à la débauche pour faire route ensemble avec femmes et enfants pour nous soutenir.
Vendredi est la journée des courses, et, de la revue de paquetage, je sens bien la pression monter quand il commence à faire les temps de passage pour rentrer avant la nuit. Allez tout le monde au lit car demain réveil à 4 H pour tout le monde.
4H le réveil sonne, une nuit un peu agité, mais ça va le faire. Je rejoins les deux loulous pour un petit déj’ et nous voilà dans les voitures pour prendre le départ à Vielle Aure avec nos familles pour nous encourager.
4 H 45 arrivée à Vielle Aure on pointe, pas le temps de faire monter la pression 5 H feu d’artifice et c’est parti pour 9 H de course pour le premier et 27 H pour le dernier, on court sur les 3 premiers kms avec un arrêt pour faire les bisous à la famille. 1ere bosse jusqu’au Col du Portet ça monte tranquillos on avale ça en 2 H 30 avec le levée du jour, la vue est à couper le souffle. S’en suit une descente jusqu’au ravitaillement des Merlans, petite soupe, de l’eau quelques bouts de saucisson, et, c’est reparti pour une grimpette jusqu’au Col de Bastanet avec tous ses lacs, c’est magnifique je me régale on passe le col après 4h de course, la suite une grande descente de 10kms assez roulante mais très casse gueule avec la pluie qui est tombée la veille, je tombe deux fois. Laurent et Damien ont des jambes, ils me mettent 10 min dans la vue mais ils m’attendent à Artigues.
Il est 11 H ma petite famille est là, les sms pleuvent c’est vraiment super, je suis en forme. Ravitaillement on fait les pleins, soigne les pieds, change de maillot et c’est reparti jusqu’au Pic du Midi, une ascension de 1600 m avec une grosse bosse au départ et à l’arrivée.
Une montée au train tranquille, Damien montre des signes de faiblesse, bizarre, je continue me disant qu’il va me rattraper sur la fin. Col de Sencours, Damien est la traine. Je dis à Laurent de l’attendre, moi je file au Pic prendrai Damien avec moi dans la descente pour laisser filer Laurent qui est vraiment en forme.
Ce fameux Pic, aux dires de Damien, on s’arrête tous les 20 m, puff je suis vraiment en forme ou bien il a dit des bêtises, en fait NON le dernier km est un vrai mur, tu t’arrêtes à chaque lacet, enfin le pic, quelques photos puis la descente, et là grosse douleur aux genoux, j’essaie de courir plusieurs fois mais c’est trop dur. Je croise Laurent qui m’annonce l’abandon de Damien, le début de la fin. Retour au Col de Sencours, Damien n’est pas en grande forme, c’est fini pour lui. Moi, je repars sous les encouragements de la famille, mais sans le moral, avec Laurent qui lui est en très grande forme, il est15 H.
Descente jusqu'à Tournaboup, Laurent me lâche au bout de quelques mètres (je ne le reverrai qu’a l’arrivée !). Il est impressionnant vue de loin, pour ma part c’est alternance entre marche et course sur le gazon.
Tournaboup : 52 km et 11 H de course. Le moral au plus bas, malgré tous vos sms, je me ravitaille sans conviction, j’attends ma petite famille pour changer de t-shirt. Elles me poussent et c’est reparti pour une bosse de 1000 m de dénivelé positif. Mon chemin de croix, une montée infernale avec une moyenne de 1.5 km/heure, je craque à 300 m du col, j’hurle toute ma colère et repart sous les encouragements des concurrents, 3 H pour gravir ce putain de col.
Le col de Hourquette Nère passé, je demande à deux concurrents (Jérôme et Agnès) de l’ultra (160kms) si je peux finir avec eux soit 18kms c’est ok pour eux, et nous voilà partis pour une descente ultra technique à la même vitesse que la montée, j’hallucine, mais au moins j’ai de la compagnie et ça passe le temps.
On remonte vers le Col du Portet avec un arrêt aux Merlans pour un dernier ravitaillement, il est 21 H, Grand moment de solitude avec une hypo je paye mon ravito très moyen à Tournaboup, je me change avec l’aide des pompiers qui me file un Nurofen pour mon mal de genoux. Mes compagnons de fortune m’attendent, je me réchauffe avec de la soupe et mange comme un gros cochon. On repart avec une dernière montée de 300 m puis une longue descente de13 km que je ferais en courant avec beaucoup de plaisir en compagnie, de Jérôme et Agnès qui me disent « Ça sent l’écurie, les chevaux accélèrent ».
L’arrivée est magnifique, avec toute la famille il est 00 H 09, je suis heureux mais complètement cuit. Je pourris tout le monde pour ce défi mais je l’ai fait.
Conclusion : si tu fais une prépa de merde, tu fais un GRP de merde. Un footing de 1 H par jour c’est un peu juste.
Un grand merci à nos familles qui se sont levées à 4 H et nous ont soutenus jusqu’au bout, à Damien et Laurent pour m’avoir poussé jusqu’au bout de ce super défi aux copains et pour tous les SMS. Un merci à Jérôme et Agnès des Charentais en or pour les 18 derniers kms.
A refaire sans aucun Problème, PUTAIN que c’est dur mais que c’est BEAU et BON.
Micke de Chaille
A quand le prochain défi ??????????????????
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