RAIDYON

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Marathon de Paris

Marathon de Paris 7 avril 2013, 

 

 

 

L’objectif est clair pour ce marathon : passer sous la barre de 3h30, afin d’améliorer mon temps
record… Ma préparation s’est plutôt bien déroulée, même si ce fut compliqué avec cet hiver pluvieux qui n’en finit pas…

Arrivée sur Paris samedi en fin d’après-midi, retrouvailles avec la team habituelle pour ce type de rendez-vous et petite déconvenue… Je pensais faire la course avec 3 collègues expérimentés, comme à Amsterdam pour qu’ils me tirent jusqu’à la fin, mais Patrice et Benoît n’ont pas fait une prépa spécifique pour ce marathon et visent plutôt 4h, et Gwénaël est lui très bien préparé et vise 3h20 !
Donc, je décide de suivre un meneur d’allure « 3h30 », ce que je n’avais jamais essayé jusque-là.

Nuit assez agitée après une soirée pourtant calme et sans excès, mais plutôt en forme au petit matin.
« Gatosport » + café au petit dèj, on se prépare et nous voilà dans l’un des sas de départ vers 8h15, près de l’Arc de Triomphe, sur l’Avenue des Champs Elysée (ça le fait quand même). 
Il y a 50000 inscrits pour ce marathon, ce qui en fait l’un des plus importants au monde. Tout ce monde est agglutiné au départ dans des sas :
1 pour les élites, 1 pour les « 3h », 1 pour les « 3h15 » et ainsi de suite tous les 1/4 d’h. 3 à 5000 
personnes par sas. Impressionnant de monde ! Moi, je suis dans le « 3h30 » (c’est écrit sur mon dossard). La température attendue assez froide (-1° annoncé) est finalement très supportable. Le ciel est clair et les rayons de soleil nous réchauffent en attendant le départ. Une belle journée
s'annonce, espérons que la course sera aussi belle…

Dans le sas, je repère au dessus du flot de coureurs, les 4 flammes bleues identifiant les meneurs
d’allure « 3h30 ». Dès que le départ est donné,  je décide de suivre la plus proche de moi. Petite surprise, le meneur d’allure est un petit bout de femme d’1,60m.
Pourquoi pas, on verra bien ! 

Premier km en légère descente
sur les Champs Elysée, vraiment  sympa car le départ échelonné fait qu’il n’y a pas « l’embouteillage » habituel des grands marathons. Par contre, première interrogation car notre
meneur est vraiment à un rythme lent de 5’30/km sur les 2 premiers kms. Que fais-je ? Je pars, j’attends ? Finalement, elle accélère, et même beaucoup, on passe à une vitesse de 4’35/4’40… Holà ! C’est chaud ! Je ne m’attendais pas à çà et au bout de 6/7 kms, je sens mes jambes lourdes, avec des sensations très moyennes. J’entends des coureurs se plaindre  autour de moi : « on est parti sur
une allure 3h15 ! Ca va trop vite ! ». Je me dis qu’elle va forcément ralentir, ce qui se passe à l’approche du ravitaillement 10 km. On souffle. On récupère. Tout va bien… On aborde le bois de Vincennes, c’est la phase que je préfère dans un marathon : on déroule sans effort, encore très frais. Je me sens bien. On passe le semi en 1h44’10s. Pile dans le timing,
mais je me dis qu’il n’y a pas de rab : il faut faire l’autre semi à la même vitesse à 4’55s/km !

Finalement, c’est un peu perturbant au début, mais ce principe d’aller plus vite entre les ravitaillements et plus lentement sur les 2 kms qui encadrent le ravitaillement me plait bien. Cela évite de « s’endormir » sur sa vitesse, et j’ai lu récemment que c’est ce que faisaient les Kényans ! Alors si les Kenyans courent comme cela…

Un vrai troupeau s’est amassé autour de Murielle, notre meneuse (j’ai entendu des personnes l’encourager par son prénom). J’essaie de me tenir en permanence à moins de 10m d’elle, toujours plutôt derrière, car elle ouvre la route. Le côté pénible c’est qu’il y a une densité importante de coureurs et il faut vraiment faire attention où l’on met les pieds. Pas moyen de profiter du paysage, car il faut rester concentré.

La course commence vraimentvers le 25ème, on commence à serrer les dents, ça va encore, mais
les jambes accusent un peu le coup… A ce stade, beaucoup de coureurs baissent le rythme. Notre groupe est comme un rouleau compresseur qui avance et dépasse beaucoup de monde. Donc, il faut sans cesse slalomer, mais en même temps c’est enivrant de sentir que l’on domine la course, Et puis, au passage de la flamme bleue, les encouragements des spectateurs décuplent : « ce sont les
3h30 ! Bravo ! Courage ! C’est super ce que vous faites… ».

Du 26 au 29, nous passons sur les bords de Seine, en franchissant par moment des tunnels, parfois sur plusieurs centaines de m. Moment particulier, car il n’y a plus le fond sonore de la foule et des groupes musicaux… On entend  juste les milliers de pas qui claquent sur le bitume, et puis parfois un coureur entame une « pa, pala, papala, pa, » reprise par ceux qui en ont l’énergie…

Passage devant la tourEiffel, puis le 30. A l’approche du 35 et l’entrée dans le Bois de Boulogne,
j’ai un petit coup de mou. Bousculade au ravitaillement, Murielle s’échappe devant et j’ai du mal à suivre… La flamme bleue s’éloigne devant moi. A 100/150m.  Je la garde en visu, en essayant de gérer le retard, mais je me dis que ça va être compliqué de suivre le rythme. 37ème,
il  ne reste plus que 5 kms. Je m’imagine lors d’une dernière sortie longue de ma préparation, les 5 derniers kms avaient été durs, mais j’avais réussi à tenir.  Allez, il faut reproduire ! D’un coup, les sensations sont meilleures… Et puis, je ne rêve pas ! La flamme bleue se rapproche ! 38, 39, 40, je tiens le bon bout, je le sens… un dernier ravitaillement avec un gel « red tonic ». Ça me fait un bien fou, je me sens pousser des ailes ! Allez, j’accélère encore ! Aïe, doucement quand même, au 41,
des  crampes dans les mollets commencent à monter, il ne s’agirait pas de craquer maintenant. Je gère donc, un peu frustré car je sens vraiment que j’en ai sous la pédale. 42, on arrive sur l’Avenue Foch. Je dépasse la flamme bleue, je double, je double, je finis à 13 km/h le dernier km. C’est fait ! 3h28’54s !

Je remercie Murielle, en voyant son visage pour la première fois. Je réalise à peine sur le coup… Puis
quand même, je me dis que j’ai réussi à passer un cap, avec en plus du vrai plaisir sur le final, ce qui est assez rare en marathon. Y’a pas de doute, faudra remettre ça !

Classement complet 

                                             

                                               
                                                                    Laurent.



08/04/2013
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